Retrouver sa valeur quand le deuil bouleverse tout
En chacun de nous, tout au fond, nous aspirons à ressentir notre importance. Nous avons soif de sentir que nous avons de la valeur, de découvrir qui nous sommes et de trouver ne serait-ce qu’un peu de sens dans nos journées ordinaires — même si ce n’est qu’une tasse de café parfaitement préparée ou le sourire d’un ami à nos plaisanteries. Ce besoin d’authenticité et de vocation imprègne presque tout ce que nous faisons. C’est à cause de lui que nous aspirons à des amitiés durables, que nous rêvons d’avenir et (oui, c’est même pour cela) que nous nous passionnons tant pour notre équipe sportive préférée (sérieusement, si mon équipe a perdu, ne me parlez pas pendant un moment).Mais lorsque nous traversons une lourde perte ou un deuil, on peut avoir l’impression que quelqu’un a mélangé toutes les pages du livre de notre vie – rendant impossible la lecture des chapitres comme avant. Ce malaise est bien réel. Soudain, ce qui était familier paraît étranger : on peut se regarder dans le miroir sans se reconnaître. Nos anciens centres d’intérêt deviennent vides, et même le rire sonne comme la voix de quelqu’un d’autre. Cela soulève des questions : « Suis-je toujours la même personne ? » ou « Est-ce que je pourrai un jour me sentir entier ? » Même les souvenirs des moments heureux nous échappent, ne laissant que des échos au lieu d’un réconfort.Alors, que faire quand le deuil nous pousse à douter de notre valeur et de notre identité ? C’est là que la création de “micro-sens” peut aider. Au lieu d’attendre une illumination, commencez par de minuscules étincelles : de simples actions quotidiennes qui rappellent que vous avez encore le choix. Cela peut être aussi insignifiant que faire son lit, dire des mots gentils ou noter une chose pour laquelle vous êtes reconnaissant (parfois, il s’agit simplement de « le café ne s’est pas renversé aujourd’hui » — et cela compte absolument). Ces petits choix sont comme des ancres : ils confirment que, même dans l’inconnu, vous pouvez encore influer sur votre histoire.Un dialogue sincère avec les autres au sujet de vos émotions est également bénéfique. Vous seriez surpris du nombre de personnes qui ont connu une crise d’“identité” à cause d’une perte — et qui ont pu se reconstruire, parfois même plus fortes qu’avant. Que ce soit avec des amis, un groupe de soutien ou simplement un interlocuteur bienveillant, partager son vécu procure réconfort et assistance : vous n’êtes pas seul et vous n’êtes pas « brisé ».Avec le temps, ces micro-actes de bienveillance envers soi-même finissent par s’additionner. Ils redonnent progressivement confiance et un sentiment de plénitude, rappelant votre valeur intérieure même lorsque le deuil obscurcit tout. Comme un patchwork, de petits fragments de sens forment une source de chaleur et de force, pas à pas.Si le deuil vous fait vous sentir étranger à vous-même, rappelez-vous : votre valeur n’a pas disparu. Vous restez vous, et vous vous adaptez, en redécouvrant votre lumière — même si elle vous semble faible (petit secret : même les paillettes ne brillent pas dans le noir, mais regardez comme elles scintillent à la lumière !). Chaque petit pas compte vraiment, et cela signifie que vous êtes en train de retrouver peu à peu votre unicité et votre sentiment d’appartenance.Et au cas où tout serait insupportable, voici une blague : Pourquoi les miroirs ne mentent jamais ? Parce qu’ils réfléchissent toujours sur eux-mêmes !Tenez bon ! Avec des pas doux, le brouillard se dissipera — et, peut-être, un matin tout neuf vous fera découvrir une partie inconnue, mais déjà familière de vous-même.