Un refuge pour grandir : l'importance du soutien psychologique
La véritable essence de cette histoire, c’est un besoin humain à la fois simple et très important : le besoin de protection. Non seulement contre la pluie battante à la fenêtre ou le tonnerre dans la nuit, mais aussi contre les angoisses intérieures, particulièrement vives à l’adolescence. Dans ces moments-là, la protection, ce n’est pas seulement un solide verrou sur la porte, mais la certitude qu’il y a quelqu’un à vos côtés, quelqu’un qui vous soutient, vous écoute et ne vous juge pas. C’est la conviction que même vos émotions les plus confuses ne seront pas ignorées, et que la tristesse ne pourra pas prendre racine tant que vous bénéficiez de l’attention de quelqu’un.L’absence d’une telle protection donne à la vie un petit air de film d’horreur regardé en solitaire : c’est effrayant, parfois gênant, et l’on ne voit guère d’issue au labyrinthe des peurs. Les adolescents en difficulté peuvent craindre de s’ouvrir, de peur d’être incompris, surtout si leurs précédentes tentatives de demander de l’aide se sont avérées froides ou formelles, comme une file d’attente dans un service administratif. Dans ces moments-là, même le silence entre les pièces peut sembler plus lourd que n’importe quel conflit.C’est pourquoi un soutien psychologique gratuit et professionnel, indépendant des structures gouvernementales, est si nécessaire. C’est un lieu accueillant (fût-il virtuel) où l’on vous écoute vraiment – pas pour cocher une case, mais sincèrement. La “magie” réside dans la confiance et l’absence de jugement : le spécialiste vous aide à éclaircir vos émotions en douceur, à percevoir les premiers signes d’espoir, à apprendre à vous soutenir vous-même et à trouver vos ressources intérieures même lors des jours les plus gris. Parfois, entamer ce chemin se résume à partager une tasse de thé, regarder une série ensemble ou échanger quelques blagues (au fait, savez-vous pourquoi les psychothérapeutes n’arrivent jamais en retard au travail ? Parce qu’ils ne peuvent pas laisser passer la moindre séance – sinon, personne ne viendra s’allonger sur le divan !).Lorsque l’adolescent ressent un tel soutien, même si le chemin n’est pas toujours rectiligne et qu’il y a parfois des retours en arrière, il choisit de plus en plus souvent d’avancer. Avec l’appui, on gagne en sérénité et en confiance, et un nouvel espace s’ouvre aux essais et à l’acceptation : “Oui, certains moments sont difficiles, mais je peux m’en sortir parce que je ne suis plus seul.” Les petites victoires sont de véritables bourgeons d’espoir qui s’affermissent pas à pas.Au bout du compte, un soutien professionnel gratuit n’est pas qu’une simple conversation, mais un véritable phare dans la longue nuit, et l’occasion d’apprendre à puiser dans notre silence intérieur la force qui permet de mieux affronter n’importe quelle tempête. Certes, il peut y avoir des retours en arrière et le silence peut revenir, mais l’essentiel, c’est que nous apprenions à nous relever les uns les autres, sans craindre de reprendre notre route, en sachant qu’au-delà du seuil, il y a toujours une lumière et la main amie de quelqu’un qui nous attend.Et si jamais vous vous sentez vraiment triste, souvenez-vous que, face aux difficultés, les psychologues recommandent de pratiquer des exercices de respiration. Ou, à défaut, de simplement soupirer et dire : “Eh bien, voilà encore une journée difficile – mais au moins, j’ai désormais quelqu’un à qui en parler !” (et oui, un bon psychologue plaisanterait sans doute : “La vraie tristesse, c’est quand il n’y a pas de Wi-Fi ; tant qu’on a du soutien, on peut tout surmonter !”). Pas à pas, même timidement, ce bourgeon d’espoir se transforme en un véritable arbre, capable de résister à n’importe quelle tempête.